Come here, Daitarn III !

Parmi les innombrables séries de robots géants produites au Japon durant les deux décennies allant de ’70 à ’80, seule une poignée est parvenue à s’imposer en dehors de l’archipel. De nombreuses et belles séries sont restées confinées à leur pays d’origine et… à l’Italie. Grâce à ses nombreuses chaînes locales, dont les budgets ne permettaient pas l’acquisition de contenu américain, les séries japonaises ont véritablement envahi la péninsule et se sont imposées dans l’imaginaire des jeunes spectateurs. Tandis qu’ailleurs seuls un ou deux robots géants parvenaient à une certaine notoriété, en Italie c’est un impressionnant panthéon de créatures mécaniques qui s’est progressivement imposé dans les grilles de programmes et dans les cœurs des spectateurs.

Beaucoup ont atteint un statut culte, de sorte qu’ils est parfois difficile de cerner les plus marquantes. Pourtant, il en est une qui se détache radicalement des autres, tant par le charisme de ses personnages que par le ton résolument innovateur. C’est évidemment à l’immense Yoshiyuki Tomino, futur créateur de Mobile Suit Gundam, qu’on la doit. Sa première œuvre en tant que réalisateur, Muteki Chojin Zambot 3, était résolument novatrice, mais terriblement sombre. Le dernier épisode fût un véritable choc pour ses spectateurs de tous âges. C’est sans doute ce qui explique que la suivante, Muteki Kojin Daitarn III, soit plus légère et lumineuse, ce qui n’empêcha pas son géniteur de donner aux personnages et à l’intrigue l’épaisseur qu’ils méritaient.

La série narre les aventures d’Haran Banjo, fils d’un savant installé sur Mars. Son père, le savant Haran Sozo, y a créé des machines extraordinaires, des cyborgs dotés d’intelligence, les Meganoïdes. Arrivés à la conclusion qu’ils étaient supérieurs à leur créateurs, ceux-ci, dirigés par Don Zauker et son bras droit la cruelle Koros, massacrèrent la famille de Sozo. Seul son plus jeune fils, Banjo, parvint à échapper au massacre et s’enfuit sur Terre à bord de l’une des créations de son père, le robot géant (120m!) Daitarn III, construit à partir de matériaux martiens (et notamment l’alliage spécial “chogokin”, bien connu des collectionneurs de jouets) et fonctionnant à l’énergie solaire, emportant également avec lui une montagne d’or. Parce que l’or, c’est tout de même le nerf de la guerre. Installé dans une luxueuse villa, c’est bien une guerre totale que Banjo entreprend contre les Méganoïdes, dont l’ambition est désormais d’améliorer la race humaine et construire un empire cybernétique destiné à dominer le système solaire.

Contrairement aux héros de son époque, Banjo est mû non tant par le souhait de protéger que par celui de détruire, afin d’assouvir sa soif de vengeance. La haine qu’il porte aux méganoïdes n’est jamais dissimulée, et son but consiste à les éradiquer jusqu’au dernier, dans un génocide assumé. Expert en arts martiaux, il aime tuer ses ennemis à mains nues, afin de leur prouver la supériorité de l’homme sur la machine. Volontairement inspiré par 007, il aime le luxe et les belles filles. Normal dès lors qu’il soit entouré d’une blonde sulfureuse (un peu sotte) et une brune au charme ravageur (brillante), ainsi que d’un majordome rompu à toutes les techniques militaires et féru d’étiquette.

La série, créée en 1978 par Sunrise, quelques mois à peine avant son illustre successeur Gundam, et par quasiment la même équipe, débarque en Italie dès 1980. Son générique endiablé et le charme irrésistible de ses personnages, en font rapidement un succès d’envergure. Ce succès exceptionnel, plus important dans sa patrie adoptive que dans son pays d’origine, font que peu de produits dérivés aient vu le jour au-delà des diverses incarnations du Daitarn lui-même. Il était donc largement temps que quelqu’un se charge de rendre un hommage appuyé à l’une des plus belles séries des années ’70, qui fête cette année le 45è anniversaire de sa création.

S’il y avait, en Occident, quelqu’un capable de s’attaquer à une telle tâche, c’est bien notre directeur, ont l’amour pour cette série ne connaît pas de limites. Première étape dans cette entreprise, la création d’un logo officiel, qui accompagnera nos annonces des semaines à venir et que nous vous dévoilerons ici… avant de vous inviter, dans quelques semaines, à un voyage dans le passé… sur une planète voisine, Mars… pour y retrouver avec nous un peu de nos enfances.

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